Pour rouge deux : Décollage de Eastchurch aux ordres de mon leader, prise de cap direct, rassemblement avec lui effectué à une poignée de kilomètres seulement de la base de Manston où nous devons ravitailler. Au même moment le contrôle radar nous alerte sur la présence d'un raid de bombardement à seulement quelques kilomètres mais bien plus haut.
Nous recevons l'ordre d'aller ravitailler et de redécoller en urgence, ce que nous faisons.
Encore au point d'arrêt, un 109 me gratifie d'un passage à seulement quelques mètres au dessus du cockpit. J'ai eu du bol, il n'a pas straffé, mais si je ne bouge pas rapidement, je pense que je n'aurai pas deux fois la même chance !
Coup de radio et décollage "droit devant" dès que mon leader a eu dépassé mon axe et en croisant les doigts que rouge 3 qui ne réponds pas pour le moment ne soit pas entrain de décoller sans l'avoir annoncé.
A peine en l'air, le 109 m'enroule m'obligeant à exécuter des manœuvres défensives alors que mon train n'est pas encore rentré. J'ai pu éviter ses passes par trois fois et à force j'ai fini par arriver à reprendre l'avantage.
Mon leader que j'ai vu décoller du coin de l'oeil pendant mes manœuvres radada m'annonce que je suis clair mais pendant que je serre mon virage à droite pour tenter un tir en déflexion à un peu moins de 200m du 109 que je poursuivais, une rafale vient frapper mon avion par en dessous. Break gauche très sec, je vois deux autres 109 me dépasser par la gauche à grande vitesse et un lourd panache de fumée noire sortant de mon moteur.
Dans cet essaim de guêpes, je pense que Red Leader était en fait avec Red 3 pensant être avec Red 2, ça arrive...
Je lui dis qu'il n'est probablement pas avec moi car je ne suis pas clair.
Je cercle autours de Manston sachant que mon avion ne tiendra pas longtemps.
Les 2 109 me reviennent dessus en face à face. J'évite la passe du leader et mets du pieds à gauche pour poivrer son ailier au passage. rafale de 3 secondes, ça touche, son moteur fume aussi noir que le mien maintenant. Il ne rentrera sans doute pas en France !
Cependant, ça ne les a pas découragé et ils se présentent à nouveau en face à face.
Rebelotte, je touche à nouveau le moteur de l'ailier mais aussi tôt après je me fais toucher par le troisième 109 qui est revenu dans le combat... Début d'incendie, je cabre mon Spit pour gagner quelques mètres d'altitude et sauter en parachute...
Je me pause dans un champ non loin de l'épave de mon avion.
N'étant pas très loin du terrain j'ai pu rapidement rejoindre l'infirmerie pour faire soigner mes brûlures.
Mon pauvre Spitfire aura sans doute et bien malgré lui gagné le record de la plus courte durée de vie d'une machine de guerre en opération... Moins de 15 minutes...