Versé le jour même au Groupe de Chasse I/3, je découvre avec un peu d’appréhension ma nouvelle monture : Un Dewoitine D520 arborant le N° 6 blanc sur ses flancs. Que de changement par rapport au MS.406 que je pilotais jusque là...
Le mécano m'explique rapidement comment démarrer le moteur Hispano-Suiza pendant qu'il m'aide à attacher mon harnais de siège puis tout s'enchaine très vite.
Décollage, le leader est pressé, on a rendez vous avec un groupe de bombardement au dessus de Laon dans quelques minutes et il ne faut surtout pas être en retard. J'espère que tout va bien se passer car arrivé le matin même, je n'ai pas eu la possibilité de faire un vol de prise en main de l'avion / repérage de la région.
J'arrive tant bien que mal à rejoindre Roll à mi chemin de notre point de rendez vous car j'ai mis un moment à me rendre compte que mes volets n'étaient pas bien rentrés.
L'escorte de nos bombardier en route vers leur cible n'est pas de tout repos.
L'écart de vitesse nous oblige à pas mal zig zaguer et je découvre que la visibilité vers l'arrière à bord du D520 n'est pas ce qui se fait de mieux en la matière. Ceci dit, la présence de cette grande plaque de blindage derrière mon siège est tout de même quelque peu rassurante pour un premier vol de guerre à bord d'une machine que je ne connais pas.
Soudain je fais un bond dans mon siège : Les shrapnels d'un obus de Flak dont je n'avais pas vu les départs de feu viennent de percuter la carlingue de mon avion. Heureusement, plus de peur que de mal.
Quasi au même moment, les bombardier s'annoncent attaqués et nous voyons trois silhouettes piquer sur eux.
J'essaie de coller à mon leader de paire et d'identifier en même temps la nature de ces contacts.
Au final ce sont des Hurricane Britanniques qui ne se sont pas annoncés.
Bilan, notre groupe est totalement disloqué et il va me falloir quelques dizaines de secondes pour retrouver lequel des contacts autours de moi est l'avion de mon leader (Roll) mais à ce moment là des traçantes montent des bombardier. Ils sont attaqués !
Mon leader engage un Me-109 mais je ne suis pas du bon coté pour arriver à suivre la manœuvre et les perds de vue. Je pense les avoir retrouvé et me retrouve en patrouille avec un Hurricane
ZUT !
Sans SA et tout seul, je me résigne à recoller le groupe de bombardiers. Ils partent en split S quelques secondes plus tard pour effectuer leur passe de bombardement. Je constate pas mal d'explosions au sol et en déduit qu'elle a du être efficace. Au même moment la radio annonce des combats que je fini par apercevoir très loin dans les 5h des bombardiers et beaucoup plus haut.
Tant pis, il vaut mieux que je rentre avec les bombardiers car le temps que j'arrive, les combats seront terminés et les bombardiers ne peuvent pas être laissés sans escorte au dessus du territoire occupé par les Allemands.
Je ne les quitterai qu'une fois arrivé en vue de Reims pour rentrer dans le circuit d'approche de notre base.
Mon premier attero en D520 se solde par un joli touché 3 points tout en douceur - la chance du débutant sans doute, mais je n'ai même pas brûlé un cartouche pendant cette sortie.
J'espère pouvoir être plus utile à la prochaine mission...