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 Sujet du message: Le GCIII/6
MessagePosté: Mer 20 Jan 2010, 11:23 

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étant donné que notre ami Samy a décidé de nous concocter de superbes missions concernant ce groupe , j'ai décidé de sortir quelques livres pour l'aider en écrivant un peu sur le III/6.

Comme certains le savent , j'ai une bibliothèque assez fournie (et c'est peu de le dire :lol: )
Voici donc un exemple de quelques livres dont je dispose sur les avions Français de la bataille de France (désolé je n'ai pas pu tout mettre , j'ai donc mis les plus connus ! :mrgreen: )
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 Sujet du message: Re: Le GCIII/6
MessagePosté: Mer 20 Jan 2010, 11:24 

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Le GCIII/6

Bref historique:
Le GCIII/6 est constitué en mai 1939 à partir des GCI/6 et GCII/6 et équipé de Morane dès le départ. Ses escadrilles ne reprennent pas les traditions d'anciennes formations de 14-18 mais créent le masque sévère et le masque rieur.
Placé sous le commandement du Cne de Place puis du Cdt Castanier le 7 décembre 1939 , le groupe est d'abord basé à Chartres, avant de rejoindre Villacoublay puis Betz-Bouillancy juste après la mobilisation.
Après le début de campagne, le GCIII/6 est le 4 ème groupe à toucher des D520. Il rejoint donc le Luc le 31 Mai pour effectuer cette transformation, et est à nouveau opérationnel le 16 juin pour s'opposer à l'aviation Italienne et finalement rejoindre l'AFN le 18.

Bilan:
Le bilan du III/6 pour la campagne est de 18 victoires sures dont 11 sur Morane et 8 probables toutes obtenues sur MS406. Six pilotes sont en contrepartie tués et 4 blessés dont l'un est fait prisonnier.

Insigne:
On retrouve pour les Morane de la 6ème escadrille, le masque rieur sur le fuselage, très en avant, la cocarde étant quand à elle ajoutée en arrière. Le numéro de code noir est porté dans un disque jaune sur l'empennage.
Pour les appareils de la 5ème escadrille, ce numéro de code est blanc sur disque bleu, la cocarde de fuselage étant là ajoutée devant le masque sévère, lui même alors recouvert de peinture foncée tout aussi visible.
On note que le N°413 de la 5ème escadrille arbore un insigne personnel sous la forme d'un poisson bleu à la place du masque sévère, et que beaucoup de Morane ont reçu un nom de baptême ("Mektoub", "le dahu", "ouah ouah" …)
La patrouille Polonaise détachée à cette même escadrille bénéficie d'une décoration différente: ces Morane ne semblent pas porter d'insigne, mais arbore le damier Polonais sur le fuselage, et un petit numéro de code blanc sur l'empennage.
Le Morane du Cne Chainat, adjoint du Cdt Castanier et ancien de la grande guerre, porte lui sur les flancs une petite cigogne de la SPA 3 (unité avec laquelle il a remporté 11 victoires homologuées en 1916/17).

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L'insigne porté par les appareils de la 5ème escadrille du GCIII/6, le "masque de tragédie ou sévère" ; rappelons que les escadrilles de ce groupe répondent à la maxime : "Comédie et tragédie, c'est toute la chasse …"

Image
Insigne de la 6ème escadrille , le masque rieur

composition de la 5ème escadrille à la déclaration de guerre
Pilotes
    Lt Jacobi
    S/Lt Martin
    S/Lt Colonge
    S/Lt Salaün
    S/Lt De Rouffignac
    S/C Le Gloan
    S/C Goujon
    S/C Chardonnet
    S/C Kulling
    Sgt Mertzisen
    Sgt Laurent

Mécaniciens :
    Adj Colin (Chef de hangar)
    S/C Jeandel
    S/C Borreye
    Sgt Le Mat
    Sgt Meissonier
    Sgt Piesvaux
    Sgt Theurier
    Sgt Colin
    Sgt Daniel
    Sgt Meyer
    Sgt Jocquet
    Defossés
    Vidal
    Rosso
    Lahaye
    Sixdenier
    Sichez
    Rousset
    Tourneur
    Goyard

Armuriers
    S/C Boedoz
    C Bouddaud

Electriciens
    Sgt Danet

Terrain du groupe au 3 septembre 1939 :
Villacoublay


Dernière édition par PB0/KGM_Foxy le Ven 22 Jan 2010, 00:15, édité 8 fois.

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 Sujet du message: Re: Le GCIII/6
MessagePosté: Mer 20 Jan 2010, 11:26 

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De l'armistice à la drole de guerre

Pour info , je ne signale que les faits marquants mais si vous le voulez , j'ai les journaux de marche complet des 2 escadrilles au jour le jour :wink:

Septembre 1939 :
Le 3 septembre, donc, la France et l'Angleterre déclarent conjointement la guerre au 3ème Reich. Mais à partir de ce moment, mis à part une poignée d'incursions de quelques kilomètres en Allemagne, l'armée française se contente de se réfugier derrière le rempart que constitue la ligne Maginot. C'est la "Drôle de guerre" qui va durer 8 mois. A l'opposé, la guerre est dès le début bien réelle dans le ciel.
L'armée de l'air se voit confier la tache de surveiller la ligne Siegfried et les éventuels mouvements de troupes, mais aussi empêcher toute violation du territoire par la luftwaffe. Pour la chasse cela signifie donc escorter les avions de reconnaissance et d'observation français, et intercepter les avions ennemis en France.
Au début de ce mois, l'activité de la luftwaffe reste très faible, le gros de ses force étant concentré en Pologne.
Les premières rencontres n'interviendront que dans la deuxième quinzaine, suite à l'appui soviétique puis à la défaite complète de la Pologne. Ce court répit laisse le temps aux différents groupes (en plus des missions de couvertures et de protection commandés par les états-majors et des entrainements des pilotes récemment affectés) de terminer leur installation sur les terrains qu'ils viennent de rejoindre : aménagements des PC, protection et défense du terrain, dispersion et camouflage des appareils.
On peut aussi retenir que la RAF installe quelques unités en France pendant ce temps, et que pour s'habituer aux différentes silhouettes, des appareils Anglais rendent fréquemment visite aux groupes français.
Ainsi, le 16 septembre, des Hurricane se posent à Beauvais-tillé, où est stationné le GCI/2. Les pilotes anglais, fier des performances de leurs montures et ne le cachant pas, sont finalement la risée de tous, lorsque l'un d'entre eux ne réussit pas à redémarrer son appareil, malgré l'aide de plusieurs mécaniciens du I/2 ! Le Hurricane est en effet mis en route grâce à une manivelle à inertie, contrairement au Morane qui se démarre "tout seul" ….


4 septembre :
Comme le feront beaucoup d'autres groupes, le III/6 déménage dès ce mois de septembre. Il quitte donc Villacoublay pour rejoindre le terrain de Betz-Bouillancy dans l'Oise.

Octobre
les 2 escadrilles du GCIII/6 partent pour Chateaudun échanger leurs vieux MS406 à canon HS9 contre des MS406 neuf équipé du nouveaux canon HS404

15 novembre
Comme beaucoup d'autres en Novembre, le III/6 gagne ses quartiers d'hiver à Wez-Thuisy.

23 novembre
Guidée par radio, une patrouille légère (S/C le Gloan, S/Lt Martin) est envoyée à la poursuite d'un appareil ennemi vers midi. Après une heure de vaines recherches, alors que la mission semble terminée, une nouvelle position leur permet de mettre enfin la main sur un Do17P isolé qu'ils prennent en chasse. Lors de la première passe par l'avant, le S/C Le Gloan l'ajuste de très prês, puis après un virage serré, les deux Morane ouvrent le feu par l'arrière. Le bimoteur du 5.(F)/122 tente une manœuvre pour se dégager en piquant à la verticale , mais les chasseurs restent collés à son sillage.
Finalement après pratiquement ¼ d'heure de rase-mottes, une dernière rafale et le Dornier s'abat à Bras sur Meuse. C'est la première victoire du groupe qui vient à peine de s'installer à Wez-Thuisy.

25 novembre
Rude coup pour le groupe qui perd betement 2 de ses pilotes confirmés dans un accident. Perdus dans le brouillard, le S/C Lamazou et l'Adj le Tallec percutent le sol et se tuent aux commande de leurs MS406 n°475 et 600 à Mourmelon.

décembre
La météo de décembre 39 étant très mauvaise , les vols sont extrêmement limités !!!
Seuls quelques d'entrainements au tirs réels sur manche ont lieu


Fin pour l'année 1939


Dernière édition par PB0/KGM_Foxy le Ven 22 Jan 2010, 00:15, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le GCIII/6
MessagePosté: Mer 20 Jan 2010, 12:34 

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2 Mars 1940
Un autre bimoteur se mesure à des MS406 lorsque le Lt Martin et l'Adj Le Gloan qui ont déjà obtenu une victoire en collaboration le 23 Novembre, réussissent à coincer un Dornier 17P aux environ de Belfort. La poursuite s'engage et tourne à l'avantage des Morane qui au bout de 7 à 8 minutes ouvrent le feu sur le Dornier par l'arrière. Celui-ci (WNr 17360, codé 6M + AM du 4.(F)/11 ) part en descente, le combat se poursuivant au ras des arbres, mais les rafales de plus en plus précises, qui endommagent son empennage achèvent le bimoteur qui va se poser train rentré près de Bouzonville, au lieu dit de la Ferme Sainte Marie.

7 Avril 1940
A 6h45, une patrouille simple du III/2 (A/C Barrio, S/C Pizon et S/C Bouttier) décolle sur alerte de Cambrai pour couvrir le terrain. Dans un premier temps, le ciel reste vide et l'on pense même mettre un terme à cette mission, mais vers 7h30, les 3 appareils sont envoyés vers St Quentin où un intrus est signalé. C'est vers 8h10 qu'il est à nouveau repéré au dessus du terrain cette fois-ci. Le contact est établi non loin de là quelques minutes plus tard. Le chef de patrouille déclenche le premier l'attaque après que tous se soient placés dans le soleil. Sa première passe reste sans suite, car le Morane connaît des problèmes et son hélice reste au petit pas. Il ne peut donc que suivre en spectateur la suite du combat.
Les 2 équipiers prononcent à leur tours leur attaque sur le Dornier 17 (du 1.(f)/123 ) qui part en léger piquer pour se réfugier dans les nuages. Le S/C Bouttier dont le collimateur est en panne épuise ses munitions sur l'appareil qui ne veut pas tomber sous ses coups. Le S/C Pizon fait de même, le mitrailleur ennemi réussit à placer quelques projectiles dans le MS406 (tuyauterie, réservoir d'essence, plans ) qui doit rentrer immédiatement en émettant des fumées de chaque côté du fuselage. Le bimoteur est abandonné à son sort, et n'est crédité que comme "probable" à ses assaillants. Il rentre effectivement sur un seul moteur en Allemagne. A l'atterrissage le S/C bouttier endommage son Morane N°83 posé trop long en panne sèche.
C'est ce Dornier que le S/Lt Vuillemin et le Sgt Pimon du III/6 ont attaqué peu auparavant, après une poursuite d'un quart d'heure. Contrairement aux pilotes du III/2, ils ont épuisé leurs munitions de loin et n'ont obtenus aucun résultat apparent. Ils abandonnent donc leur proie à la limite de la panne d'essence, le Sgt Pimon devant même se poser en campagne au Sud de Cambrai.

Un peu plus tard, une autre patrouille légère (Lt Legrand, Sgt Bouin ) aperçoit les trainées de condensation qui la mènent jusqu'à une patrouille triple de Bf110-C appartenant au I./ZG2. Le contact est établi vers 12h50. les deux pilotes attaquent chacun de leurs côté, en même temps que des Curtiss H75A du GC I/5. Le Lt Legrand se place aux arrières du chef de l'une des patrouilles et tire. Le 110 s'écarte et reçoit une nouvelle "giclée" qui semble le désemparer, mais le pilote français, attaqué par l'arrière, n'a pas le loisir d'observer sa chute. il réussit à se dégager et rentre seul. Son équipier tire plusieurs 110 de la même manière puis, attaqué à son tour, doit se dégagé et rentre sans dommages.
Un Bf110 est accordé comme probable aux deux pilotes, même si il y a peu de chances qu'ils aient tirés le même. les chasseurs du I/5 revendiquent pour leur part deux victoires, mais perdent l'un des leurs.

11 Avril 1940
L'Adj Delarue et le Sgt Deshons du III/7 décollent sur alerte à 6h30. Ayant perdu son équipier sur ennui mécanique, l'Adj Delarue aperçoit vers 7h20 des traînées blanches vers lesquelles il se dirige pour couper leur trajectoire. Il reconnaît alors un Do17 poursuivi par deux Curtiss (S/Lt Boitelet et Sgt Tallent du GC I/5) et se joint à la chasse.
Ce Dornier 17P du 4.(F)/122 a aussi été repéré par une patrouille légère du III/6 (S/C Boymond , S/Lt Steunou) qui se porte à sa rencontre. Le S/C Boymond aperçoit très bien le Dornier poursuivi par le Morane du III/7 et les 2 Curtiss. il effectue alors un premier tir par l'avant et se place avec son équipier en compagnie des autres chasseurs. L'Adj Delarue effectue en même temps que les Curtiss une première passe par au dessus, puis une seconde plein travers et une troisième plein arrière d'assez près qui est fatale au Dornier, puisqu'il perd un moteur, et , toujours assaisonné par ses assaillants, part sur le nez et s'écrase à Wez, près de Reims.

Une demi-heure plus tard, une nouvelle patrouille du III/6 (S/Lt Vuillemin, Sgt Pimont, Sgt Maigret) décolle sur alerte et grâce aux renseignements transmis par radio, repère un He111 qu'elle rattrape rapidement au Nord de Reims. Les trois Morane se disposent autour du bimoteur et attaquent chacun d'un angle différent, l'un par en dessous, le second par l'arrière et le troisième plein travers. Moteurs au ralenti, le Heinkel semble touché et commence à descendre. Les attaques se succèdent alors, l'un des membres d'équipage sautant en parachute vers 3000m d'altitude. Le Heinkel 111-H1 (WNr 2305, codé 7A+GL du 3.(F)/121) finit par s'écraser à Amifontaine dans un bois.

30 Avril 1940
Le III/6 quitte ses quartiers d'hiver établis à Wez-Thuisy pour aller s'installer à Chissey (Jura).

8 Mai 1940
Une patrouille simple intercepte un Dornier 17 aux environs de midi. Le premier à l'apercevoir est le S/Lt Salaün qui après l'avoir rattrapé, l'attaque par l'arrière, mais peut être d'un peu trop loin, suivi par en dessous par le Lt Cavaroz. Il renouvelle cette passe à deux reprises avant que le Dornier, parti en piqué, ne trouve une refuge à l'abri d'un nuage.
Les recherches des Français vont rester vaines, ils ne reverront plus le Dornier ...


La campagne de France :
10 Mai - 24 Juin 1940


10 Mai 1940
La journée commence de la même manière que les autres groupes pour le III/6. A4h40, deux patrouilles en alerte décollent pour couvrir le terrain de Chissey. Le S/Lt Steunou, seul, rencontre un Heinkel 111 vers 5h30 et tente de l'engager. Il va noter dans son rapport que la lutte entre les deux appareils dégénère en combat tournoyant, que l'arrivée de l'Adj Diaz et du S/Lt Capdeville interrompt. Mais le Heinkel profite d'un léger avantage de vitesse pour se tirer des griffes de ses adversaires qui ont épuisé leurs munitions, soit enrayé leurs armes. L'engagement a duré près d'une demi-heure.
Moins de 5 mn plus tard, c'est la patrouille Adj Japiot, S/C le Guennec et Sgt Gabard qui aperçoit un peloton de 6 Heinkel 111 et prend le temps de se placer dans le soleil pour attaquer. Malgré plus d'une dizaine de passes en tout, le Heinkel visé garde sa ligne de route, le peloton restant groupé. Le Sgt Gabard voit nettement les impacts de ses balles et le moteur droit du Heinkel fumer, mais tout les bombardiers parviennent à s'échapper vers l'Est.

Vers 7h50, le S/Lt Steunou est à nouveau en l'air avec le S/C Boymond pour couvrir le terrain, lorsqu'un Dornier 17 fait son apparition. Steunou attaque immédiatement mais, déséquilibré par le souffle des hélices du Dornier, son appareil se met en vrille et ne peut plus revenir au contact.
Le S/C Boymond se porte à son tour à l'attaque, et tire de courtes rafales de l'arrière qui semblent porter leurs fruits. Il est alors appuyé par une patrouille qui couvrait le secteur de Dijon, et dont l'équipier, le Sgt Gauthier, effectue plusieurs passes à bout portant, suivi à nouveau du S/C Boymond qui lors de ses dernières passes voit deux parachutes s'ouvrir. Le Dornier, secoué par une forte explosion, va s'écraser à Port-Lesney, non loin du terrain.

Alors que son terrain n'a toujours pas été touché, le III/6 continue de maintenir en l'air des appareils en couverture. C'est au cours d'une mission comme celle-ci qu'une patrouille simple appuyé par une patrouille légère, tombe sur un dispositif comprenant 10 Heinkel 111 (du KG 55 ?) vers 15h00. Ces Heinkel avancent par groupes de 3, un dernier, esseulé, fermant la marche. C'est donc celui-ci qui est attaqué, soleil dans le dos et par l'arrière. Les mitrailleuses ennemies ripostent violemment.
Le Sgt Hardouin effectue une passe très appuyée au cours de laquelle il touche nettement le bombardier, mais il est lui même mis en flamme et doit sauter en parachute, abandonnant son MS406 n°474 qui s'écrase à proximité de Dijon. L'Adj Goujon survient à son tour et au cours de sa troisième passe subit le même sort que son camarade. Il évacue le Morane n°413 en vol et se pose en bordure de la forêt de Citeaux. Le Heinkel désemparé, s'écrase dans la forêt d'Arbois. Ses 9 équipiers ont tout de même réussi à bombarder Dijon.

Les dernières couvertures ne vont rien donner, la fin de journée étant beaucoup plus calme.

11 Mai 1940
Alors qu'aucun bombardier n'a encore fait son apparition sur Luxeil, un message d'alerte contraint le Cdt Durieux, du II/7, à faire décoller vers 8h30 un total de 21 MS406 pour être sûr que ceux-ci échappent à un éventuel bombardement... mais les bombardiers qui survolent la piste à 5000 m au moment ou les derniers Morane décollent ne larguent pas leur cargaison.
Dès lors, le Cne Papin reste avec quelques pilotes de la 3ème escadrille pour couvrir le terrain pendant que les autres poursuivent le dispositif de Heinkel 111. Celui-ci est rattrapé peu avant Dijon et subit les premiers assaults. Un des Heinkel s'écarte rapidement, train d'atterrissage sorti. Pas moins de 16 pilotes se succèdent alors à ses arrières pour finalement l'abattre au delà du lac des Settons dans le Morvan. Le He111 s'abat sur l'église du village de Brassy après que trois de ses occupants aient sauté en parachute.

Seule la patrouille du S/C Doudiès n'a pas participé à ce combat. Rappelée par un message du guet aérien alors qu'elle poursuivait les 20 bombardiers qui venaient de traverser le terrain, elle va finalement se porter sur Vesoul où elle tombe sur un autre groupe de Heinkel. Arrivée à bonne distance, elle passe à l'attaque sur une première section de 3, puis sur une seconde de 4. Le Sgt Grimaud, à bout de munitions, et le S/Lt Krol, armes enrayés après la première rafale, abandonnent là le combat alors qu'un Heinkel qui a quitté sa formation à disparu, probablement descendu au Sud-Est de Vesoul.
Le S/C Doudiès reste à proximité et guide par radio une patrouille triple du III/6 (Lt Legrand, S/Lt Cavaroz, S/Lt Salaun, Adj le Gloan, S/C le Guennec, Sgt Gabart et Sgt de Gervilliers) vers lui. Il se joint alors à eux vers Gray et attaque la dernière section. L'un des Heinkel, tiré par l'Adj le Gloan, dégringole en spirale et s'abat probablement; Un second s'écarte à son tour sous les coups en dégageant de la fumée. Les 7 Morane se relayent alors pour lui donner le coup fatal. Il finit par se poser vers 10h00 à Pirey dans le Jura où son équipage tente de l'incendier.

Le Heinkel abattu par le S/C Doudiès et sept pilotes du III/6 n'est pas le seul rencontré par ce groupe en ce jour. La journée à en effet commencé très tôt pour l'unité qui maintient une patrouille en alerte prêt à intervenir dès 3h30.

Mis à part l'affrontement déjà conté, la journée est assez calme et rien ne se passe avant 18h00, où une patrouille légère double (Adj Goujon, S/C Chardonnet, et S/Lt Martin, S/Lt Colonge) décolle sur alerte et se porte à 7000 m d'altitude aux environs d'Auxonne. C'est là que l'Adj Goujon aperçoit 7 He111 qu'il signale aux autres. Les S/Lt Martin et Colonge attaquent le dernier qui dégage rapidement de la fumée. Son mitrailleur dorsal réplique et touche le Morane n°412 su S/Lt Martin qui doit s'éjecter. Le S/Lt Colonge poursuit son attaque mais subit le même sort que son chef de patrouille. Il évacue donc le MS406 n°963, les deux pilotes étant indemmes.
L'Adj Goujon pendant ce temps tire un autre Heinkel qu'il endommage sérieusement, mais l'abandonne à bout de munitions. Lui même touché, il préfère se poser normalement en campagne à Broyes les Pesmes dans un pré. L'épave d'un Heinkel retrouvé par la suite à Etuz va permettre d'homologuer une victoire sûre aux trois pilotes, le second (celui de l'Adj Goujon) n'étant que probablement abattu.

12 Mai 1940
Un peu comme pour le I/2, le secteur de Chissey, où loge le III/6 reste très calme tout au long de la journée.
Plusieurs missions de couvertures (du terrain ou sur secteur) sont menées à bien, mais l'ennemi ne se montre pas du tout.

13 Mai 1940
Comme la veille, le III/6 passe une journée très calme, aucun avion ennemi ne pouvant être intercepté malgré plusieurs décollages sur alerte. Le S/Lt Capdeviolle fait quand même parler de lui, en endommageant très légèrement le gouvernail d'un Morane contre des grilles en fin de soirée... Le rythme des missions reste malgré tout très élevé, et comme dans tous les autres groupes, la fatigue commence à se faire ressentir.

14 Mai 1940
Après un début de matinée à la mesure des deux derniers jours, le III/6 se voit la mission de protéger la région de Dijon où un bombardement massif est annoncé.

A11h05, la patrouille simple Polonaise s'envole pour le secteur, mais le S/Lt Kawnik dont le train ne rentre pas doit se poser aussitôt. Le S/Lt Richlicky voit bientôt un peloton de Heinkel 111, le signale à son chef de patrouille, le Cne Suzelinchky, et part à sa poursuite.
Celui-ci n'a malheureusement pas vu la manœuvre de son équipier et continue sa route vers Dijon. C'est là qu'il tombe sur un autre Heinkel qu'il attaque par l'avant. Une sorte de combat tournoyant s'ensuit au bout duquel le Heinkel s'enfuit, non sans que le pilote Polonais ait épuisé ses munitions. C'est sans doute ce Heinkel que retrouvera la patrouille le Gloan un peu plus tard, à hauteur de Gray, le Cne Suzelinchky ayant signalé sa position par radio. Le S/Lt Richlicky s'en prend lui à un groupe de 9 Heinkel. Il tente de faire 2 passes sur l'un d'eux, mais abandonne devant le feu trop nourri des mitrailleurs. Il transmet donc sa situation par radio, mais aucun renfort ne venant l'aider, finit par rentrer.
Le S/Lt Kawnik, reparti seul à 11h15, effectue un passage au dessus de Dijon puis de Gray, suivant les indications de son chef de patrouille, et retourne ensuite sur Dijon où des éclatements de DCA le portent sur un groupe de 11 Heinkel 111. Il choisit un peloton de 4 et attaque tour à tour 2 Heinkel à faible distance (120m). L'un d'eux se détache, un moteur fumant beaucoup, et part en descente. 2 autres partent à sa suite, obligeant le Morane à abandonner le combat. A bout de munitions, Kawnik rentre alors au terrain. Le Heinkel n'aura pas cette chance : il est retrouvé à Preigney et accordé au pilote Polonais.

A 11h35, une patrouille légère décolle, mais le S/Lt Steunou doit se reposer et laisse le S/C Boymond seul.
Celui-ci se dirige vers Dijon et annonce à 11h45 qu'il attaque 3 Heinkel 111. Certainement mis en flamme par les mitrailleurs Allemands, il s'écrase à bord de son MS406 n°684 à Prenois et ne sera retrouvé que le lendemain, alors que ses camarades, sans nouvelles de lui, espéraient encore...

A 11h40, une nouvelle patrouille (Adj le Gloan, Sgt Trinel, Sgt de Gervilliers) décolle et se porte sur Dijon. Elle est rejointe peu après par le S/Lt Steunou qui a repris l'air à 11h45. ces 4 pilotes arrivent trop tard sur le terrain de Dijon qui a été bombardé, mais ils sont envoyés sur Vesoul, puis à nouveau sur Dijon. C'est là sur un Heinkel 111 aussitôt attaqué. Dès les premières passes, le Heinkel accuse le coup et part en descente de plus en plus accentuée. Les 2 moteurs fument bientôt, et le train sort alors que des tôles s'échappent du bombardier qui finit par se poser près de Fougerolles à 12h45.

A 11h45, c'est une patrouille légère (S/Lt Villemin, S/Lt Satgé) qui décolle à son tour pour le secteur de Dijon où elle accroche encore un Heinkel 111. Les 2 pilotes prononcent leur attaque et effectuent plusieurs passes sur le Heinkel qui émet de la fumée de ses 2 moteurs. Il garde tout de même sa vitesse et son altitude. La poursuite dure jusqu'au Rhin où les Morane font demi-tour. Ce bombardier sera finalement accordé aux 2 pilotes en tant que victoire probable.

15 Mai 1940
A Chissey, après les vastes opérations sur Dijon de la veille, le calme est revenu. Le groupe effectue donc des missions de couvertures classiques, mais n'a pas la chance d'accrocher le moindre appareil ennemi. Cela restera à peu prêt le cas tant que le groupe demeurera sur ce terrain, malgré (par exemple) un peu moins de 50 heures de vols de guerre ce jour, et un potentiel toujours constant puisque pour les 2 escadrilles, 30 MS406 sont disponibles.

20 Mai 1940
Une patrouille légère (Cne Suzelinchky, S/Lt Kawnik) décolle sur alerte du terrain de Chissey après avoir été prévenue par radio de l'arrivée d'un avion de reconnaissance ennemi à haute altitude.
Le S/Lt Kawnik aperçoit vers 9h30 un Dornier 17 à 2500 m aux environs de Dôle. Il attaque aussitôt et tire à bout portant (moins de 50 m) une rafale de 15 obus et d'une soixantaine de balles sur le bimoteur qui pique vers le sol et entre dans un nuage. Bien que le groupement de chasse mentionne à 12h30 qu'un appareil Allemand est vraisemblablement tombé désemparé et en flammes près de Dôle dans la matinée, aucune confirmation formelle ne va suivre, et Kawnik ne sera crédité que d'une victoire probable.

Ce combat constitue la 1ère rencontre avec l'ennemi depuis le 16 Mai ! Les groupe est manifestement trop à l'écart des opérations.... les Morane du GC III/6 quittent en conséquence le terrain de Chissey pour celui de Coulommiers dans l'après-midi, suivi par les mécaniciens à bord de 2 Bloch 220 d'Air France.

21 Mai 1940
Deux patrouilles triples (18 MS406) décollent dans l'après-midi à destination du secteur Cambrai-Bapaume, pour une couverture de secteur. Elles sont protégées en altitude par une patrouille haute triple du GC I/3. A partir de 16h20 et pendant une demi-heure, la patrouille basse du III/6, qui évolue à 2000 m en raison de la couverture nuageuse, est soumise à un feu intense de la flak de 20 et de 88 mm.
L'Adj Goujon, dont le Morane est fortement endommagé au fuselage et à une aile, peut revenir se poser au terrain, tout comme l'Adj Diaz qui ne ramène pour sa part qu'un éclat dans un plan... Par contre le Cne Suzelinchky, touché par la DCA Allemande, doit se poser train rentré sur le terrain de Chantilly au retour ; son MS406 n°925 est détruit au cours de cet atterrissage forcé. Le S/Lt Cavaroz, grièvement blessé à la jambe par un éclat d'obus, doit se poser sur le terrain du Plessis-Belleville. Il est aussitôt hospitalisé.
La flak cesse le feu mn avant la fin de la mission, pour laisser la place à une formation de Bf109 et 3 Bf110 qui se jette sur la patrouille triple basse. La plupart des Messerschmitt profitent de leur considérable supériorité de vitesse et de montée sur les Morane pour effectuer une passe en piqué, avant de monter se cacher dans les nuages pour recommencer leur attaque. Seule le Lt Martin peut engager un combat tournoyant contre 2 Bf109-E, dont il se sort avec un avion criblé de balles. Le S/Lt Saläun est grièvement blessé par des 109 et doit évacuer son MS406 n°462 ; il se pose dans les lignes ennemies vers Cambrai où il est fait prisonnier. Le Sgt de Gervilliers est tué dans les mêmes circonstances, son MS406 n°803 s'écrasant au Sud de Cambrai.
Gênées par les nuages, les patrouilles moyennes et hautes n'ont pas vu l'engagement de la patrouille basse avec les Messerschmitt, et ne sont en conséquent pas intervenues.

2 tués , 1 blessé grave, 3 avions perdus et 2 sérieusement endommagés, le bilan du III/6 est aussi désastreux que celui du III/7 !


22 Mai 1940
Une patrouille triple effectue comme la veille une couverture du secteur de Cambrai, en compagnie de 2 patrouilles triples (dont une de protection) de D520 du GC I/3. Le dispositif arrive sur zone à 17h20, et la patrouille basse du III/6 est aussitôt soumise à un tir de Flak particulièrement dense. Alors que la mission se termine, le S/Lt Kawnik et le Sgt Bouin qui avaient perdu contact avec la patrouille sont attaqués par quelques Bf109 et 110 sans résultat. Après avoir échappé à 2 Messerschmitt grâce à de "savantes évolutions plus ou moins sinusoïdales", Bouin se pose à Mantes pour refaire le plein, puis rentre au terrain.
Le Cne Suzelinchky brise sur accident le MS406 n°930 à Chantilly.

24 Mai 1940
En début d'après-midi, une patrouille triple du GC III/3 et une autre du GC III/6 rejoignent une patrouille triple de D520 du GC II/3. La mission du dispositif est de détruire les bombardiers ennemis dans la zone Cambrai-Péronne-Arleux. Au décollage à 13h00, un des pilotes du III/6 (patrouille basse) doit rentrer, son train restant bloqué en position basse. une demi-heure plus tard, un peloton d'une vingtaine de Dornier est rencontré au ras de la couche nuageuse vers Amiens. La patrouille guide du III/6 attaque immédiatement les bombardiers, qui se dispersent dans les cumulus et ne peuvent être poursuivis.
Cette même patrouille aperçoit alors près de Cambrai deux formations d'environ 20 bombardiers chacun. Elle attaque la plus élevée, vite suivie par les appareils du III/3 (patrouille moyenne) et du II/3 (patrouille haute), mais les Français sont pris en chasse par les Bf110-C de l'escorte. L'ensemble "dégringole" sur les patrouilles basses de Morane à travers les nuages, il en résulte une mêlée très confuse.
Le bilan est rude à l'issue du combat. Surprise par 12 Messerschmitt, la patrouille du S/Lt Kruml (III/3) a particulièrement souffert. Le S/C Firminhac a disparu, abattu à Vaires-sur-Corbié à bord du MS406 n°768, de même que le Sgt Bekiarian tombé avec son MS406 n°162 à Demuin ; Le S/Lt Kruml est pour sa part indemne, mais il s'est posé en campagne entre Compiègne et Estrées-St-Denis avec un Morane codé "7" très endommagé. Au GC III/6, le Cdt Castanier, commandant du groupe a évacuer son appareil mortellement blessé près de Cambrai ; et le S/Lt Collonges également blessé, s'est parachuté de son MS406 n°575 en flammes. Il a été fait prisonnier en arrivant au sol.
3 victoires probables seulement sont remportées en contrepartie : 1 Bf110 par le Cne Duval (III/3) et 2 Do17 par l'Adj Japiot (III/6). Les Dewoitine du II/3 obtiennent de leurs coté 1 Do17 sûr et 1 probable... En panne d'essence, le Sgt Pimont doit se poser près de Beauvais. Il reviendra au GC III/6 le lendemain.

Vers 16h, un MS406 se pose à l'impromptu sur le terrain du III/3 ; il s'agit du Général d'Harcourt qui reste admiratif devant le camouflage des installations du groupe ....

25 Mai 1940
Une patrouille triple du III/6, menée par le Cne Chainat, complète un dispositif de 3 patrouilles chargé de couvrir la région de Péronne. Ne trouvant pas les patrouilles de protection au-dessus de Chantilly à 6h30, les pilotes du III/6 poursuivent seuls leur mission. Alors qu'ils se disposent à attaquer 24 Do215 (porteurs sur le fuselage d'un fanion triangulaire jaune, très allongé), ils sont surpris par 18 Bf110.
Le S/Lt de Rouffignac dont l'appareil est criblé de balles et d'obus doit se poser au Sud de Montdidier. Son MS406 n°627 est irréparable. Deux autres Morane reviennent transformés en passoire : Celui du Cne Chainat et le n°674 de l'Adj Diaz. Ce dernier à qui une balle explosive est passé à 5 cm de l'oreille droite (!), a été sauvé des Messerschmitt grâce à l'intervention du Lt Legrand. Un Bf110 est probablement abattu par le S/C Le Guennec dans la région de Lassigny.

Vers 8h, une patrouille légère en alerte sur le terrain décolle au moment ou 3 Dornier 17 survolent celui-ci à 3500 m. L'un des derniers Allemands es rattrapé et descendu près de Soissons par le S/Lt Villemin, mais l'appareil de ce dernier est sérieusement touché (réservoir d'Ethane percé) et il doit se poser vers Ambleny. Le MS406 n°458 prend feu aussitôt, mais son pilote n'est que légèrement blessé à la main. Son coéquipier le Sgt Maigret a pour sa part été abattu et tué à Travecy, aux commandes du n°524.

26 Mai 1940
Six Morane du groupe sont détachés dans la matinée au Bourget, pour escorter jusqu'au large du Calvados un Dewoitine 338 d'Air France emportant vers Londres le ministre Paul Raynaud. Le voyage se déroule sans incident, uniquement troublé par une escale de ravitaillement à Mantes et par l'inquiétude des pilotes peu habitués à voler au dessus de la mer ...

Alors que ces patrouilles, viennent tout juste de rentrer, le terrain de Coulommiers est bombardé à 13h15 par une formation de 30 He111 suivie de 4 Bf110 volant en ordre serré vers 2500 m. malgré plus d'une centaine de bombes de 50 et de 100 kg larguées, les dégâts sont relativement limités. L'armurerie de la 5ème escadrille est touchée (un soldat est tué, un autre légèrement blessé), mais la piste reste praticable. Le MS406 n°558 est totalement détruit par le feu, tandis que les n°234, 673 et 925 sont très fortement endommagés et nécessitent une évacuation.

27 Mai 1940
Une patrouille triple du III/6 amputée de 2 Morane (l'un ayant refusé de partir, et l'autre souffrant d'une fuite d'huile non décelée du au bombardement de la veille), s'envole à 4h20 pour une couverture du secteur d'Abbeville. Elle est rejointe 35 mn plus tard par 2 autres patrouilles triples. A 5h40, le Cne Guerrier qui commande la patrouille guide aperçoit un Henschel 126 et passe brusquement à l'attaque, si brusquement d'ailleurs qu'il se "sonne" et doit dégager sans avoir tiré. Voyant cela, ses équipiers croient à une erreur d'identification, d'autant qu'ils pensent de leur côté avoir affaire à un Morane 230 ! Le Henschel s'échappe tranquillement en profitant de la confusion ...
Le S/C "Cri-Cri" Le Guennec s'en prend à un appareil suspect qui s'avère vite être anglais, puis la mission s'achève sans autre incident si ce n'est quelques faibles tirs de la Flak.

29 Mai 1940
Une couverture du secteur Beauvais-Gournay ne donne comme la veille aucun résultat, et le seul évènement notable du jour est le convoyage au III/6 d'une dizaine de MS406 en provenance du GC III/2. Le journal de marche du groupe mentionne de façon éloquente:
"Nous sommes néanmoins très désappointés d'avoir encore des Morane à casser, quand verrons-nous les D.520 ou Curtiss P.40 ???"...

31 Mai 1940
Les pilotes du groupe n'ont pas à attendre très longtemps leur transformation sur chasseurs "modernes" ... Ils sont prévenus dans la matinée de préparer leur départ immédiat pour le Midi, afin de s'y ré-équiper en Dewoitine 520. Partis à 16h00, les Morane font escale pour se ravitailler en carburant sur le terrain de Lyon-Bron, avant de gagner le terrain du Luc, dans le var. En raison de l'heure assez tardive, plusieurs appareils sont contraints de se poser à Aix en Provence, Marignane et Hyères.

1er Juin 1940
Les raids massifs que la luftwaffe efectue ce jour-là sur Toulon et Marseille pouvant laisser à penser qu'ils seront suivis de l'attaque en règle de tous les ports Français de la Méditerranée, l'état-major donne l'ordre au III/6 de mettre une partie de ses chasseurs à la disposition de l'armée des Alpes. Une patrouille de 10 Morane est donc aussitôt détachée sur le terrain de Valence, mais elle ne va pas avoir l'occasion d'entrer en action. Le même jour, le MS406 n°933 resté à Bron est détruit durant le bombardement du terrain.

La 5ème escadrille du groupe va être la première à recevoir au Luc des D520, le 10 juin ; elle est suivie par la 6ème escadrille à partir du 15 juin, et ce sera désormais sur le chasseur Dewoitine que le GC III/6 continuera le combat contre l'aviation italienne ...



Fin des opérations sur le MS406


Dernière édition par PB0/KGM_Foxy le Dim 24 Jan 2010, 01:39, édité 14 fois.

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 Sujet du message: Re: Le GCIII/6
MessagePosté: Mer 20 Jan 2010, 12:40 
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Merci pour ces articles intéressants !

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que tant de gens paraissent brillants avant d'avoir l'air con ?"


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 Sujet du message: Re: Le GCIII/6
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Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii =D> =D> =D> :pbomodif

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 Sujet du message: Re: Le GCIII/6
MessagePosté: Mer 20 Jan 2010, 12:43 

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et ce n'est que le début :mrgreen:
quand j'en aurais finit avec ce groupe ... si vous voulez que je fasse la même chose sur un autre , n'hésitez pas à demander :pbomodif


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 Sujet du message: Re: Le GCIII/6
MessagePosté: Mer 20 Jan 2010, 20:10 
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 Sujet du message: Re: Le GCIII/6
MessagePosté: Jeu 21 Jan 2010, 20:09 
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Excellent merci :)

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 Sujet du message: Re: Le GCIII/6
MessagePosté: Jeu 21 Jan 2010, 23:38 
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je vais lire sa a tête reposer

merci bien

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 Sujet du message: Re: Le GCIII/6
MessagePosté: Dim 24 Jan 2010, 01:40 

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Voilà c'est finit pour le récit du GC III/6 sur le MS406 ....
Maintenant si vous voulez connaitre la suite de l'histoire mais sur le D520 , je dois pouvoir vous faire çà :pbomodif


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 Sujet du message: Re: Le GCIII/6
MessagePosté: Dim 24 Jan 2010, 14:32 

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Merci =D>


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 Sujet du message: Re: Le GCIII/6
MessagePosté: Dim 24 Jan 2010, 15:23 
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Une question sous les ailes des appareils français on trouve souvent une combinaison de une lettre et trois chiffres, par exemple L5 36 que signifient t'ils ?

Autre chose le rond de couleur avec le chiffre sur la dérive indique t'il le n° de l'escadrille ?

Merci de vos réponses

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 Sujet du message: Re: Le GCIII/6
MessagePosté: Dim 24 Jan 2010, 18:00 

Inscription: Mar 01 Avr 2003, 11:08
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voilà de quoi t'éclairer Sam .... :wink:

Le rond de couleur avec le chiffre sur la dérive n'indique pas le n° de l'escadrille mais en fait le numéro de l'appareil au sein de l'escadrille (il correspond en fait au numéro de fuselage des appareils Allemand)
La couleur varie en fonction des groupes ... Pour le III/6, j'ai décris ces marquages dans le premier post de ce topic , section "Insigne"
Attention, certains groupe n'utilisait pas ce genre de marquage mais plutôt une lettre sur le fuselage.

Pour ce qui est de la combinaison de lettre et de chiffres sous les ailes, c'est en fait ce qu'on appelle le marquage militaire !
En voici, la définition:

Les matricules militaires des Morane 406
Le matricule militaire, instauré en 1925, avait en fait partiellement la même fonction que l'immatriculation civile. Il permettait de repérer l'avion et, en cas d'infraction, de pouvoir découvrir le pilote "coupable" plus rapidement. Les avions militaires devaient, de la même façon que les appareils civils, se soumettre aux règles de la circulation aérienne.
Ce matricule se composait d'une lettre et de trois chiffres, généralement peints en blanc sous les ailes. Pour les MS405/406, les trois lettres utilisées furent, dans l'ordre, N, L et S. Toutefois, il y eu des "trous" dans la numérotation et les matricules de certains Morane sont encore inconnus. Les derniers appareils produits ne le portèrent certainement pas, et il fut parfois effacé ou barbouillé au seins des unités en opérations, les personnels le jugeant trop visible. Les instructions données durant la campagne appelaient d'ailleurs à beaucoup plus de discrétion et le matricule militaire ne devait plus être porté, de même que le numéro de série qui restait visible sur une petite plaque dans le poste de pilotage. Peu d'appareils respecteront cette règle, on peut le comprendre vu la tournure des évènements.

En conclusion, il paraît très difficile de donner des règles précises, tant il y a de cas particuliers.



PS si tu veux des infos supplémentaires concernant les immat' spécifique des avions du III/6 , je peux te les fournir
Je peux aussi donné des précisions sur les camouflages ou sur les différents marquages d'usines , mais la c'est plus des infos utiles pour les skinneurs ...


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 Sujet du message: Re: Le GCIII/6
MessagePosté: Dim 24 Jan 2010, 18:47 

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Le GC III/6 contre l'aviation italienne sur Dewoitine D520
Pratiquement à bout de souffle, le GC III/6 fut replié, le 1er Juin, de Coulommiers au Luc, en vue de sa reconstitution et de sa transformation sur D520. Engagé jusqu'alors en Morane 406, il avait perdu à l'ennemi 6 tués, 4 blessés dont un prisonnier. il avait remporté 19 victoires dont 11 sûres.

8 juin 1940
trois premiers D520 furent affectés le 8 juin à la 5ème escadrille du III/6 à Toulouse-Francazal. Ces avions ainsi que les 4 autres qui leur firent suite le lendemain, furent effectivement pris en main le 10 juin et immédiatement convoyés au Luc.

13 Juin 1940
Le 13 juin, dix bombardiers BR 20 italiens du 43ème groupe d’assaut, décollent du camp de Cascina Varga, dans le nord de l’Italie vers 9h20. Leur objectif est le bombardement de l’aéroport de Fayence (3ème escadrille) et de la base aéronavale de Hyères (4ème escadrille). L’opération doit se dérouler en synergie avec également 10 appareils du 13ème groupe. Des chasseurs sont chargés de leur sécurité.

Mais de mauvaises conditions météorologiques, inhabituelles pour la saison, provoquent un tel retard que les bombardiers arrivent sur zone longtemps après le début des opérations. Les chasseurs sont repartis entre temps, car à court de carburant, et les laissent sans protection. Après le bombardement trois appareils, les MM 21503, MM 21504 et le MM 21505, se trouvent isolés de leur formation.

Pendant ce temps, alertés par le guet du centre de Toulon, une patrouille de trois chasseurs Dewoitine D.520 du Groupe III/6 conduite par l’adj Pierre Le Gloan, avec le lt Martin et l’adj Goujon a décollé à 10h55 du Luc.
Parvenus à 4000 mètres, ils prennent rapidement en chasse ces BR 20 à la verticale d’Hyères, qui voyant les chasseurs français, tentent de rejoindre l’Italie. Le Gloan par dessous et Goujon par dessus attaquent l’ailier droit et abattent rapidement le Fiat MM 21503. Un seul homme saute en parachute aux environs d’Agay. Le Fiat codé "3-7" va s'écraser à huit kilomètres à I'ouest de Saint-Raphaël. Le Dewoitine de Martin est victime d’une panne électrique qui l’empêche de tirer et il rentre à sa base.
Pressés par les Dewoitine, les ltaliens se dispersent et tentent de gagner l'abri des nuages mais l'un d'eux n'a pas le temps d'y arriver. Tiré à la mitrailleuse, les munitions du canon étant épuisées. le " 3-6 " (MM 21505) s'écrase en mer au large d'Imperia, causant la perte par noyade de deux des hommes d'équipage. Les deux bombardiers sont homologués à l'adjudant Le Gloan et au Sergent-Chef Goujon.

Citation:
Les rapports italiens permettent d’en savoir un peu plus.
En fait, le MM21504, dont les français ne parlent pas, est d’abord touché par plusieurs rafales. Son Commandant, le s/lt Mario Rondinelli est tué sur le coup et trois membres d’équipage blessés. Le copilote, le maréchal Raffaelo Bruni parvint à revenir à Cascina Varga. Il recevra la médaille d’argent de la valeur militaire.

L’histoire du MM21503 est dramatique. Pris de panique, son Commandant, le lieutenant Aldo Sammartano abandonne l’avion et son équipage et saute en parachute par la trappe de secours. Il tombe en mer et ne sera jamais retrouvé. Le reste de l’équipage, avec des blessés graves, parvient à quitter au dessus d’Agay l’avion fou, qui tombe au large du Cap Camarat. Les parachutistes sont accueillis par des tirs de mitrailleuses. Deux sont déjà morts en touchant le sol. Le troisième, le sergent chef Giuseppe Goracci périt lynché par la foule. Le quatrième, Natale Vanuzzo, ne doit la vie qu’à la protection de deux courageuses personnes qui le recueillent et le soustraient à la vindicte populaire. Ensuite, les gendarmes doivent sortir leurs armes pour le protéger jusqu’à l’hôpital.

Le Commandant du troisième, le MM21505, est le lieutenant Simone Catalano. Il essaie de maintenir en vol le lourd bombardier mais, touché par une balle, sa blessure est mortelle. Le pilote en second, le maréchal Ottavio Aliani essaie de l’aider. Ils passent la frontière malgré un moteur droit hors d’usage et le gauche ne fonctionnant plus qu’à 50%. Cependant en baie de San Stefano, juste après San Remo, il n’y a pas d’autre choix que de tenter l’amerrissage. Ils réussissent cette prouesse, mais le bombardier s’enfonce rapidement dans l’eau. Seuls Aliani et le mécanicien Raffaelo Ferraris sortent avec peine de la carlingue avant que l’eau ne prenne possession de l’épave, entraînant avec elle le corps du lieutenant Catalano et les deux autres membres d’équipage, le radio télégraphiste Salvatore Gaeta et le sergent major mitrailleur Tommaso Ferrari. Les deux survivants attendent les secours pendant près de deux heures. A titre posthume, Simone Catalano recevra la médaille d’or de la valeur militaire.


14 Juin 1940
Rien de particulier, si ce n'est qu'au levée du jour une patrouille triple participa à la couverture aérienne de l'escadre navale de la Méditerranée lors du raid contre les bases italiennes de Gênes et de Vado.

15 Juin 1940
Le 15 juin, vers midi, deux formations de chasse ennemies, fortes respectivement de 27 et de 24 Fiat CR42 attaquèrent à la mitrailleuse les terrains du Luc et de Cuers-Pierrefeu. Sur ce dernier, où stationnaient les escadrilles AC 3 et AB 3 de l'Aéronavale, les Fiat détruisent 6 bombardiers en piqué Vought 156 de l'AB 3.
En combat contre 9 Bloch 151 de l'AC 3, les chasseurs Italiens appartenant au 53°Sto/150° Gr (groupe n°150 de l'escadre n°53) abattirent 2 de leurs adversaires en endommagèrent 3 autres et ne perdirent qu'un seul des leurs.

Au Luc, par contre, une patrouille simple du III/6 décolle sur alerte à 11 h 45 ! Elle est composée de l'Adjudant Le Gloan et des Capitaines Jacobi et Assollant. Pierre Le Gloan a dû changer au dernier moment d'appareil, son Dewoitine n° 277 (dans lequel il a laissé son parachute !) étant indisponible. Très vite Jacobi rentre suite à une panne du changement de pas de son hélice. Orientés par radio à 4 000 m sur Saint-Tropez, les deux pilotes restants trouvent une douzaine de Fiat CR 42 du 23° Gruppo CT volant tranquillement en ligne droite vers le sud-ouest ; ils attaquent aussitôt les deux ailiers de la dernière section. Le premier, tiré par Le Gloan et Assollant, plonge aussitôt en flammes sur Beauvallon (le pilote de la 75° Squadriglia, blessé, parviendra à regagner sa base), tout comme le second dont le pilote saute en parachute (Le Fiat CR 42 MM 436 | (" 75-1" ?) de la 75° Squadriglia. du 23° Gruppo s'écrase à Ramatuelle, son pilote étant fait prisonnier.), également victime des deux Français. Ses armes enrayées contraignent ensuite le Capitaine Assollant à rentrer, laissant Le Gloan seul.

Des tirs de DCA le font se diriger vers Hyères, où il rattrape une patrouille de trois Fiat CR 42 du 18° Gruppo. Un premier tombe à I'ouest de la baie de Saint-Tropez, mais Le Gloan est bientôt entouré par huit biplans de chasse qu'il peut cependant distancer en piqué grâce à la puissance supérieure de son Dewoitine. Le terrain du Luc étant mitraillé par d'autres Fiat CR 42, Le Gloan et trois pilotes de la 6e Escadrille du GC III/6 également en l'air sont rappelés vers 12 h 15 pour le protéger.
Arrivé au-dessus du Luc, l'As surprend deux CR 42 et abat d'une courte rafale l'un d'eux (Fiat CR 42 MM 4366 du 18° Gruppo tombé à la ferme des Termes, pilote tué.) à un 1 kilomètre de la piste. Ayant repris de l'altitude pour maintenir la couverture du terrain, il aperçoit vers 4 000 m un Fiat BR.20 M solitaire de la 172° Squadriglia RS, venu photographier le résultat de l'attaque. Cinq passes effectuées avec les seules mitrailleuses - le canon n'a plus de munitions - sont nécessaires pour enflammer le MM 21873 qui s'abat à la ferme du Moulin-Rouge, près de Vidauban. L'équipage compte deux tués et trois prisonniers.

L'Adj Le Gloan résumera cet engagement dans son carnet de vol en une seul ligne:
"15 Juin 1940 - Patrouille de 11h49 à 12h35 - 46 minutes de vol - 5 avions abattus"

Suite à cet exploit, qu'aucun pilote français n'a plus accompli depuis la Grande Guerre, Pierre Le Gloan reçoit une promotion exceptionnel ! Il est nommé Sous-Lieutenant.
Quelques jours plus tard, c'est le plus grand As de 1914 / 18, René Fonck (alors lieutenant-colonel et Chef du Groupe de Contrôle aux Armées, dépendant directement du général Vuillemin, Chef l'Etat-major de l'Armée de l'Air), qui vient en personne le féliciter au Luc.

Sur le terrain du Luc, 3 avions du III/6 (n° 257, 294, 304) avaient été touché par les rafales des Fiat.


16 Juin 1940
Le groupe semble oublié par le GQG Air, les groupe ne reçoit plus aucun ordre particulier de mission.
Néanmoins, à l'initiative du commandant de groupe, le III/6 multiplie les patrouilles de "chasse libre" dans un ciel vide de tout adversaire.


18 Juin 1940
Dans l'après midi, un avion de liaison informe le III/6 par message lesté, qu'on l'attendait depuis la veille à Perpignan la Salanque en vue du départ pour l'Afrique du Nord.
Le mouvement sur Perpignan fut effectué dans la soirée en laissant au Luc 2 des 3 avions endommagés au sol par les Italiens (n°257 et 294). En cours de route, l'avion n°351 fut accidenté sur le terrain de Istres


20 Juin 1940
Avant de partir pour l'Afrique du Nord, le groupe reçoit in extrémis 5 avions supplémentaires de Toulouse ce qui porte son effectif à 25 appareils.
Les réservoirs supplémentaires sont montés et les pleins faits ! Bien que le trouillomètre soit à zéro, cela n'empêche aucunement le groupe d'arriver au complet à 13h00 à Alger Maison Blanche.

Fin de la campagne de France

PS: Le CG III/6 combattra lors des combats fratricide du Levant en Syrie mais je ne sais pas si cela vous intéresse ...
Ceci dit pour info l'As du III/6 le S/Lt le Gloan y remportera 7 nouvelles victoires principalement contre des hurricanes.


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